Philippe Dessertine

Philippe est de formation économiste, cependant c’est d’avantage un futurologue, un prospectiviste particulièrement brillant et inspirant.

Conseiller de l’ombre auprès de différents gouvernements et institutions Européennes, il analyse, décrypte avec clairvoyance, perspicacité et finesse les grands enjeux économiques, géopolitiques, sociétaux et environnementaux.

Sur tous les fronts, il est de ceux qui créent la connaissance.

 

Il enseigne à l’IAE de Paris ainsi qu’à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne. Directeur de l’Institut de haute finance à Paris, il a été membre du Haut Conseil des Finances Publiques entre 2013 et 2018.

 

Il est nommé, en juillet 2022, Président de l’association « Comité 21 » – le plus grand réseau français des acteurs du développement durable, en lien avec les accords de Paris.

 

Directeur fondateur de la chaire Finagri, Financement de l’investissement dans l’agriculture, observatoire scientifique des émissions de finance verte et soutenable.

 

Il est très fréquemment invité à la radio/ télévision et interviewé par les médias a l’international. Philippe Dessertine est également l’auteur de nombreux essais.

 

Philippe vous fera prendre de la hauteur pour comprendre où va le monde, quels sont les grands enjeux pour l’humanité et notre Planète ; quelles sont les directions vers lesquelles il faut regarder.

Après des études à Bordeaux, (Baccalauréat au lycée Saint-Joseph-de-Tivoli, IEP éco fi[, maîtrise de droit privé, DESS de gestion — major —, DEA de finance en 1986, Philippe Dessertine soutient sa thèse de doctorat en janvier 1992 à l’IAE de Bordeaux, sous la direction du Professeur Gérard Hirigoyen. Il y traite de « l’influence de la fonction financière sur le processus stratégique des grands groupes français », en s’appuyant sur une étude de terrain de 48 grands groupes parmi les 100 premiers français en chiffre d’affaires.

Pendant l’année 1992, il enseigne à l’ESC Bordeaux et est nommé maître de conférences à l’IAE de Bordeaux en septembre 1992. Il entame ensuite une recherche post doctorale, aux États-Unis notamment, financée par une bourse de l’Association française de comptabilité, où il y étudie la place d’un organisme de régulation des marchés comme la Securities and Exchange Commission (SEC) dans la normalisation comptable et financière américaine. Il est amené dans les années 1992-1994 à s’intéresser aux normes IAS (devenues depuis IFRS), puis il étudie la formation du Nouveau marché sur la place de Paris, qu’il compare au NASDAQ américain. Il s’intéresse à la manière dont des entreprises, ayant un actionnariat patrimonial ou familial, peuvent utiliser ce type de marché pour ouvrir leur capital et se développer stratégiquement. Parallèlement, il enseigne à l’IAE de Bordeaux en finance, finance internationale et normes comptables internationales, principalement en DESS et DEA.

Il assume la responsabilité pédagogique du DESS Contrôle de Gestion et Audit Interne. Il intervient dans de nombreux pays, en Europe, en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord, centrale et du Sud, en français, anglais et espagnol.

Pour ses enseignements en finance internationale, il s’intéresse à la question monétaire, et aux couvertures qui peuvent être utilisées en cas de variations de changes (crise de 1998). En 1998, il soutient son HDR (Habilitation à Diriger les Recherches) à l’IAE de Bordeaux. Il est alors membre du Conseil National des Universités, il est également membre du conseil d’administration de l’association française de comptabilité, membre de l’association française de finance et de nombreuses associations scientifiques internationales.
En 2001, il passe l’agrégation des universités en sciences de gestion (2nd). Il est nommé à l’Université de Paris 10 Nanterre en tant que Professeur des Universités. Il y prend la direction du Laboratoire Céros (Centre d’Etudes et de Recherches sur les Organisations et la Stratégie), fonction qu’il occupe jusqu’en 2009. Pendant cette période, il est également membre élu du Conseil Scientifique de l’Université et membre du Conseil d’UFR. Il y crée en 2007 un Master de Recherches, en Sciences Financières.
À partir de 2003, il prend la direction de l’Institut de Hautes Finances. Cette formation créée en 1969 est administrée par l’Institut Français de Gestion ; elle devient sous son impulsion, un Master du l’Université ParisX Nanterre, puis à partir de 2013, un Master de l’IAE de Paris I Panthéon Sorbonne. Avec l’Institut de Haute Finance, il se rend désormais tous les 6 mois aux États-Unis où il organise des séries de conférences permettant de prendre le pouls de la planète financière.

En 2009, il fait partie de la commission du Grand Emprunt, présidée par Alain Juppé et Michel Rocard.

En mars 2013, sur proposition de Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil Economique Social et Environnemental, il est nommé au nouveau Haut Conseil des Finances Publiques, présidé par Didier Migaud. En décembre 2013, il rejoint l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne

Il est Président du Cercle de l’Entreprise, Vice Président du Cercle Turgot et Membre du Grand Jury du Prix Turgot

Il a été Membre de la commission du Grand Emprunt, Membre de l’Observatoire d’accès aux marchés financiers des PME, Membre de la commission Cotis sur la Valeur Ajoutée, Membre de la commission Ricol sur l’accès au marché financier des PME

À partir de 2002, et la faillite d’Enron, Philippe Dessertine est préoccupé par l’augmentation de la dette et des conséquences négatives qui pourraient en résulter sur les marchés financiers et pour le financement des entreprises. Il évoque notamment en 2002 les défaillances dans les procédures des agences de notation (Comment gérer la crise boursière, Le Figaro, 2002).

À partir de ce moment, il publie une série d’articles, notamment dans Libération, Le Figaro, Le Monde, dans lesquels il prédit dès 2003 le risque d’une crise financière majeure. Entre 2003 et 2005, dans plusieurs articles publiés par le journal Libération, il annonce notamment que la crise va commencer par une crise immobilière, « la bulle immobilière américaine est une traînée de poudre menant tout droit au stock de dynamite sur lequel est assis le système économique international ». Dès cette époque, il s’inquiète pour l’Euro (2003 : il faut sauver l’euro, Libération), de l’ampleur de la dette publique dans les grands pays occidentaux, de la montée des tensions monétaires, de l’absence de régulation internationale et surtout de la politique dangereuse des États-Unis. Il a publié plus de cinquante articles sur ces questions dans de très nombreux journaux.

À partir de 2007, il annonce que la crise qui commence est un tournant majeur de l’histoire économique. En mars 2007, de retour de New York, il donne des conférences annonçant le risque d’un krach lié aux subprimes. Plusieurs trésoriers d’entreprises modifient leurs positions sur ses conseils. Il s’insurge pendant l’année 2008 contre tous ceux qui annoncent une fin rapide des dysfonctionnements. En septembre 2008, il est à New York au moment de l’effondrement de Lehman Brothers. Il rencontre de nombreux acteurs directs des événements, qu’il évoque dans son essai Ceci n’est pas une crise, juste la fin d’un monde ! (Anne Carrière).

Il s’inscrit dans une logique résolument favorable à l’Europe5, qu’il estime bien plus rationnelle que celle des États Unis. Il prône dès 2008 une réduction de la dette publique, encore plus quand à partir de 2009, les grands États garantissent le système financier mondial. En 2009, il relie la crise aux grands événements géopolitiques notamment dans son ouvrage Le monde s’en va-t-en guerre (Anne Carrière)

À partir de 2010, il intègre la dimension environnementale dans sa réflexion, notamment à partir de son ouvrage La décompression (Anne Carrière) Il travaille sur la problématique chinoise depuis 2007, il publie en 2012 un roman sur ce thème, Le gué du tigre (Anne Carrière).

 

Dès 2011, il organise à New York pour les participants de l’Institut de Haute Finance des conférences à « la Maison du Bitcoin » à Wall Street, afin de sensibiliser les financiers européens à Blockchain et aux cryptos monnaies.


En 2013, il avance que la crise bancaire et financière de 2008 et ses prolongements seraient dus aux dirigeants des pays occidentaux qui, à partir des années 1990, auraient choisi de faciliter le crédit pour conserver la croissance et maintenir les systèmes sociaux mis en place par les différents État-providences depuis la Libération. L’endettement, source de la crise, aurait été le fait d’une politique volontaire.

Il s’intéresse de plus en plus aux nouvelles technologies ; il rend visite notamment à Brooklyn, aux nombreuses start up qui s’y développent. Il rencontre à plusieurs reprises des représentants du Nasdaq. Il est persuadé de l’émergence d’un nouveau modèle économique mondial, qui peut être contrarié cependant par une montée du conservatisme, voire d’une logique réactionnaire dans de nombreux pays, y compris en France. L’ensemble de ces réflexions l’amène à publier en 2014 En tout espoir de causes (Anne Carrière).

Il aborde également la question du financement de l’agriculture européenne ; il lance en 2014 un vaste programme de recherche européen sur cette question.

 

À partir de 2016, il s’intéresse au financement des investissements pour combattre le dérèglement climatique et promouvoir le développement durable. Il créée à l’IAE de Paris, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, la chaire Finagri (Financement de l’agriculture), avec l’Inrae. L’agriculture et plus largement l’agro-alimentaire lui semblent particulièrement importants comme terrain de recherche : activité à fort impact environnemental, elle est aussi traditionnellement l’un des points forts de l’économie française, structurant en partie son territoire. De surcroît, l’agriculture par la PAC (Politique Agricole Commune) est également l’une des pierres angulaires de la construction européenne, autre sujet de prédilection de Philippe Dessertine. Il présente d’ailleurs sa chaire à la Commission Européenne à Bruxelles, à la Direction Générale économique ainsi qu’à la Direction Générale agriculture, puis à la Banque Européenne d’Investissement et au Fonds Européen d’Investissement au Luxembourg.

 

Ayant achevé la première phase de développement des travaux de la chaire, il crée en 2021, en présence de nombreux représentants du monde agricole, de la recherche agronomique, de la finance et de la coopérative, l’association Finagreen dont la vocation est la labellisation d’investissements de développement durable dans le domaine agricole sur la base de leur mesure d’impacts.

Il poursuit le développement de cette mesure d’impacts dans le cadre de la chaire et des travaux doctoraux qu’il dirige.

 

En 2017, à la demande de Bettina Laville, Présidente du Comité 21, il prend la présidence du Comité de Prospective de ce même Comité et conduit la rédaction d’un important rapport collectif « La grande Transformation », présenté au Change Now Summit le 30 janvier 2020 au Grand Palais à Paris.

 

C’est à partir de 2007 que Philippe Dessertine intervient dans les médias, faisant appel à ses compétences : à la télévision, en particulier dans l’émission C dans l’air sur France 5, mais également dans Le club de l’économie sur TF1, Ce soir (ou jamais !), Mots croisés, ainsi qu’au journal de 20 heures de TF1 et au journal de 20 heures de France 2, mais également sur de d’autres chaînes, notamment LCI, BFM TV, ITélé, Canal+, LCP, France 24 et dans des télévisions étrangères.
Philippe Dessertine intervient également dans des émissions de radio : il est un invité récurrent de Nicolas Doze dans l’émission Les Experts sur BFM Business ; pendant l’été 2012, il anime une chronique quotidienne sur Europe 1 à 8h15 et en 2013, il devient un invité récurrent de l’émission de Patrick Poivre d’Arvor à 19h sur Radio Classique.